LES SIX TOURAINE DE L'ANNEE
En 990, les premières vignes apparues à Bourgueil furent celles d’une abbaye bénédictine. Ces moines produisaient des crus renommés comme “le Clos de l’Abbaye” et “le Grand Clos”. Fiers de leurs vins, les religieux établissaient une garde lors des vendanges, de crainte que leur vin ne soit trop bu.
Un autre moine au nom célèbre, saint Martin, évêque de Tours, fonda, en 372, le monastère de Marmoutier, et planta la première vigne de Vouvray sur les coteaux surplombant l’abbaye.
Non loin, célèbre par ses vignes, l’abbaye de Fontevrault l’est aussi par les tombeaux qu’elle abrite : Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre, Éléonore d’Aquitaine, sa femme, Richard Cœur de Lion, l’un de leurs fils. Comme en Anjou, la région a voulu ainsi remercier le roi d’Angleterre d’avoir aimé ses vins, et de les avoir fait apprécier dans son royaume.
Selon les degrés d’érosion et d’évolution des coteaux, on peut trouver les types de sols suivants :
- Les “Bournais”, riches en limon, dérivés de l’argile à silex et de sables miocènes. Ce sont des terres froides et plutôt humides qui sont peu utilisées pour la culture de la vigne.
- Les “Perruches”, argilo-siliceuses, aptes à porter la vigne. Elles conviennent plus particulièrement à la production de vins rouges (Touraine).
- Les “Bournais Perrucheux”, sols intermédiaires entre ceux précédemment décrits.
- Les “Aubuis”, terres argilo-calcaires, chaudes, perméables et fertiles, qui recouvrent les roches calcaires de “tuffeau” turonien. Elles conviennent particulièrement à un cépage comme le Chenin (Vouvray, Montlouis).
- Les “Varennes”, sols des vallées constitués d’alluvions modernes. Ils permettent, sur des parties sableuses, un bon épanouissement de la vigne (Chinon, Bourgueil).
Située en zone septentrionale, la région de Touraine subit beaucoup les influences océaniques. Hivers doux, fortes gelées exceptionnelles côtoient des débuts d’automne généralement beaux sous lesquels les cépages les plus tardifs arrivent aisément à maturité.
Il faut noter que la notion de millésime garde tout son sens dans cette région : en effet, l’importance de l’ensoleillement et de la pluviométrie varie beaucoup selon les années et les vins peuvent être fort différents.
LES TOURAINE DE L'ANNEE
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Domaine de la CHAISE |
Domaine CHARBONNIER |
Jean-Christophe MANDARD |
Domaine de La MÉCHINIÈRE |
Domaine de MONTIGNY |
Domaine des ROY |
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Situé au sud-ouest de Tours, le vignoble chinonais s’épanouit sur 2 350 ha environ répartis de part et d’autre de la Vienne, presque jusqu’à la Loire. Les sols sont argilo-calcaires, argilo-siliceux ou constitués de graviers mêlés de sable. Abritée des vents au nord, située près de deux rivières, la région chinonaise jouit d’un microclimat particulièrement favorable. L’appellation comprend 19 communes : Anché, L’Ile-Bouchard, Rivière, La Roche-Clermault, Ligré, Marçay, Sazilly, Theneuil, Tavant ( sur la rive gauche de la Vienne), Avoine, Avon-les-Roches, Beaumont-en-Véron, Chinon, Cravant, Crouzilles, Huismes, Panzoult, Savigny et Saint-Benoît sur la rive droite. Le vin de Chinon provient essentiellement du Cabernet franc, appelé localement “Breton”.
Situé à quelques kilomètres de Chinon, le vignoble de Bourgueil s’étend sur 1 400 ha et 7 communes. On y produit essentiellement des vins rouges, et plus rarement, des rosés (production totale de 70 000 hl en moyenne). Rendement à l’hectare 55 hl. Les vins de Bourgueil sont issus d’un seul cépage, le Cabernet franc, appelé “Breton”. Bien abrité des vents du nord, le vignoble jouit d’un microclimat doux et tempéré que Jules Romains jugeait “le plus régulier et le plus beau du monde”.
Le vignoble de Saint-Nicolas-de-Bourgueil s’étend sur 1 060 ha. Les sols sont constitués de sables et de cailloux (appelés localement “graves”) ou de “tufs”, de nature argilo-calcaire. L’aire d’appellation épouse les contours de la commune. Les vins de Saint-Nicolas-de-Bourgueil sont issus d’un seul cépage, le Cabernet franc, appelé “Breton”. Exposé plein sud, protégé par les vents du nord par sa forêt, adouci par la Loire, le terroir de Saint-Nicolas bénéficie d’un microclimat exceptionnel. Les sols de graviers sont largement majoritaires sur l’aire d’appellation. Plus charpentées que les vins de graviers, les cuvées élaborées à partir de vigne reposant sur le tuffeau méritent de se reposer quelques années avant d’être dégustées.
L’aire d’appellation couvre 5 000 ha sur 146 communes (blancs, rouges et rosés confondus), sur une grande variété de sols : “Aubuis” (argilo-calcaire), “Perruches” argiles à silex, sables ou graviers légers, sables sur tuffeau. Les Touraine rouges sont issus des cépages suivants : Gamay noir à jus blanc, Cabernet franc, Cabernet-Sauvignon, Cot, Pinot meunier, Pinot gris, Pineau d’Aunis. Le rendement à l’hectare est de 60 hl. Les Touraine rouges se caractérisent par leur légèreté et leur fruité. Ils peuvent également être vinifiés en primeurs uniquement à partir du cépage Gamay. Parfois ce cépage est associé au Cabernet et au Cot pour donner le Touraine “Tradition”.
Réparti de part et d’autre de la Loire, le vignoble s’épanouit sur 200 ha de sols caillouteux ou sableux (rouges, rosés et blancs confondus). Il produit 10 000 hl dont 75 % de vins rouges. Les cépages utilisés pour les vins rouges, comme pour les rosés, sont le Cot (ou Malbec), le Gamay, le Cabernet, parfois le Grolleau pour les rosés. Mariage de ces trois cépages, la cuvée “François Ier” a une bonne aptitude à la garde. Rendement des vins rouges et rosés : 55 hl/ha. Les sables siliceux mêlés d’argile et de calcaire conviennent au cépage Chenin à partir duquel sont élaborés les Touraine-Amboise blancs (60 hl/ha).
L’appellation (200 ha de vignoble) s’étend sur la rive droite de la Loire. De par sa situation, ce terroir bénéficie d’un climat semi-océanique. La production annuelle est d’environ 8 000 hl de rouges et rosés et 2 000 hl de blancs. Les sables et les graviers de silex de quartz constituent un terroir de prédilection pour les vins rouges.
L’aire de l’AOC (rouge, rosé et blanc) comprend 24 communes (400 ha). Le vignoble est constitué de groupes de vignes situés sur des terrains bien déterminés, au sommet de coteaux ou en clairières, sur des formations géologiques ou pédologiques bien identifiées. Les sols de cette Sologne viticole sont en général assez maigres et de nature silico-argileuse ou siliceuse, avec quelques affleurements argilo-calcaires.
Comme pour les autres types de vins, les sols très variés : “Aubuis” (argilo-calcaire), “Perruches” (argiles à silex), sables ou graviers légers, sables sur tuffeau permettent aux différents cépages de s’exprimer pleinement. Les Touraine rosés sont élaborés principalement à partir des cépages suivants : Gamay, Cabernet franc, Cot (ou Malbec). Plus localement, on peut également employer plusieurs cépages assemblés dont le Pineau d’Aunis et le Grolleau. Rendement : 60 hl/ha.
Le vignoble de l’AOC s’étend sur 150 ha (8 communes) répartis sur les deux rives de l’Indre. La vigne est plantée sur des sols argileux (argile à silex), argilo-calcaires ou des sables éoliens. Les vins rosés sont issus de cépages différents : Grolleau (60 % minimum), Gamay, Cot ou Cabernet.
L’appellation produit surtout des rosés secs issus du Cabernet, du Gamay et du Cot, qui tiennent leur délicatesse des sables granitiques très argileux recouvrant le tuffeau. Le Gris de Touraine-Mesland est un rosé obtenu à partir du Gamay. Une vinification spécifique (les grappes sont pressées juste après leur récolte, sans macération préalable) lui donne un bouquet minéral particulier.
Les vins obtenus sont secs en général, parfois demi-secs ou moelleux, selon l’ensoleillement. Les vins proviennent des cépages suivants : principalement Sauvignon, mais également Chenin blanc (ou Pineau de Loire), Menu Pineau et Chardonnay (ce dernier dans la limite de 20 % de l’encépagement).
Le vignoble de l’AOC Touraine-Azay-le-Rideau s’étend sur 150 ha (8 communes) répartis sur les deux rives de l’Indre. La production annuelle est de 2 000 hl dont les deux tiers en vins blancs, un tiers en vins rosés. Le rendement est de 55 hl/ha pour les vins blancs comme pour les vins rosés. La vigne est plantée sur des sols argileux (argile à silex), argilo-calcaires ou des sables éoliens. Les vins sont issus du cépage Chenin blanc.
Les Touraine-Mesland blancs sont obtenus à partir du cépage Chenin blanc, parfois agrémenté de Sauvignon et de Chardonnay. Le Chenin blanc trouve sa véritable expression sur les terroirs de craie et d’argile à silex.
L’aire de production s’étend sur 2 000 ha (8 communes) situés en amont de Tours, au nord de la Loire. Le vignoble est planté sur des sols argilo-calcaires ou argilo-siliceux qui recouvrent la craie “tuffeau”. Les vins sont issus d’un seul cépage : le Chenin. Le Vouvray tranquille peut être sec, demi-sec ou moelleux (selon les années et, surtout, l’ensoleillement).
À l’est de Tours, entre la rive gauche de la Loire et la rive droite du Cher, l’aire de production s’étend sur 1 0000 ha. Le vignoble repose sur un plateau calcaire, le “tuffeau de Touraine”, sur lequel s’appuient des sols argilo-siliceux ou argilo-calcaires. La production annuelle est d’environ 17 000 hl, dont 75 % de vins tranquilles (rendement : 52 hl/ha pour les vins tranquilles). Les vins de Montlouis sont issus d’un cépage unique : le Chenin ou Pineau de la Loire.
Comme les Vouvray secs, les moelleux sont issus du seul cépage Chenin cultivé sur des sols calcaires. Des conditions climatiques favorables (automne ensoleillé) permettent la production de Vouvray moelleux récoltés par tris. Les vins acquièrent avec l’âge les arômes complexes des grands vins liquoreux : coing mûr, acacia et miel. Leur capacité de garde peut atteindre un siècle. Comme pour les Vouvray secs, le rendement maximum est de 52 hl/ha ; il est en général très inférieur à cette limite pour les vins moelleux.
Le Montlouis moelleux est produit sur le même terroir que les vins secs mousseux. Lorsque les conditions d’ensoleillement sont favorables, le terroir de Montlouis permet la production de vins moelleux issus de vendanges récoltées par tris successifs. Les Montlouis moelleux présentent des arômes très riches de verveine, de bergamote ainsi qu’une touche d’amande caractéristique. Avec l’âge, ils évoluent vers des notes de miel, de cire et de gelée de coing. Le seul cépage autorisé est le Chenin ou Pineau de la Loire. Rendement maximum : 52 hl/ha.
Le vignoble est planté sur des sols argilo-calcaires ou argilo-siliceux qui recouvrent la craie “tuffeau”. La production annuelle de Vouvray mousseux est d’environ 45 000 hl pour un rendement à l’hectare de 65 hl. Le Vouvray mousseux est un vin léger qui reflète les caractères de son terroir : fruité lorsqu’il est jeune, il acquiert en vieillissant des arômes de coing, de giroflée, de pomme cuite.
Les Montlouis effervescents sont élaborés selon la méthode traditionnelle et élevés dans les caves de tuffeau. Ils présentent des arômes à dominante fruitée.
Ne peuvent prétendre à l’AOC “Touraine mousseux” que les vins blancs, rouges et rosés produits sur l’aire d’appellation Touraine.
- Bourgueil et Saint-Nicolas-de-Bourgueil : Cabernet franc ou “Breton”.
- Touraine (rouge et rosé) : Cabernet franc, Gamay noir à jus blanc, Cot ou Malbec, Pineau d’Aunis, Grolleau.